Snaps

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Je ne sais pas si c’est l’âge qui me rattrape, mais mon dieu que je trouve l’hiver long! Ça frappe fort cette année, plus fort qu’habituellement. Il y a longtemps que je maudis chaque chute de neige, chaque jour de gadoue, de verglas ou de grand froid. J’ai l’impression d’avoir développé, avec ma pelle, une relation quelque peu malsaine. Une relation si intense et toxique qu’elle ne laisse place à rien d’autre. C’est ma caméra qui en souffre le plus, je crois. Même si le couvercle est bien posé sur la lentille, j’ai l’impression qu’elle me regarde d’un oeil mauvais à chaque jour qui passe sans que je la touche, que je la bichonne ou que je l’allume… de toute façon, toutes mes piles sont mortes depuis longtemps.

J’ai bien essayé de rebâtir ma relation avec elle pourtant. On a passé ensemble ce qui me semblait être une super journée; on a photographié tout ce qui pouvait l’être dans la maison, sous tous les angles, sous tous les éclairages possibles, avec tous les objectifs… Mais ça n’a rien donné de bon au final. Je pense qu’elle aurait aimé mieux sortir dehors. Pas question… on gèle!

Eh oui! Encore un épisode de blues d’hiver. Je devrais m’y faire, ça frappe chaque année. J’aurais dû comprendre depuis longtemps que l’hiver n’est plus ma saison préférée. J’ai beau essayer, je trouve toujours une raison; fait trop froid, fait trop gris, fait trop soleil, il neige et mes objectifs ne sont pas scellés… Que des excuses pour camoufler le manque d’inspiration, qui se transforme en manque d’intérêt et qui fait que, pour un temps, je ne vois plus rien.

Alors, pour dompter la bête et parce qu’il faut bien me secouer un peu, j’ai profité du weekend et de quelques sorties en famille pour voir si l’arrivée prochaine du printemps pouvait y changer quelque chose. D’où ces quelques images, des clichés sans prétention aucune, mais qui me font dire que l’amour n’est pas mort entre nous.

Texte et photos © OLNEY 2019

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